Salut à toutes et à tous,
Nous venons de prendre connaissance du splendide « Souillac Le Mag » (au fait, est-ce 21 ou 22 ? Au fait, combien nous coûte ce superbe outil de « communication » ?) et reçu avec plaisir les vœux de monsieur le Maire à la population, vœux que nous adressons à notre tour à tous les élus.
Ceci dit nous n’entrerons pas ici dans le détail de cet exercice d’autosatisfaction, d’auto-congratulation et de « communication » politique. Nous savons bien que Monsieur le Maire ne fait pas de politique (ce sont les autres qui font de la politique !) mais tout de même, comment ne pas remarquer sa réjouissance à l’évocation du « rebond économique national » car devinez qui est l’artisan de ce miracle économique ?
La réponse est donnée par les premiers mots du premier chapitre du libelle (p. 4) : le président de la République, bien sûr, sans oublier « la relance économique menée par l’État » mais en oubliant de signaler que le rebond économique n’est pas un phénomène national mais mondial comme conséquence inattendue de la pandémie. Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet mais ce n’est pas le lieu ici pour le moment.
Nous avons noté dans cette même rubrique tout le mal que nous pensons des « projets » tels que le « parc Delmas » et l’Abbaye . Nous les réitérons en ce début d’année ainsi que nos propositions alternatives.
Il y a, en effet quelque ironie à intituler un chapitre « développement durable » pour des élus qui, sous prétexte de « revitalisation » (Oh, les jolies plantes vertes rue de la Halle !) n’ont jamais eu d’autre intention que cette mégalomanie qui ne prend évidemment pas en compte une quelconque durabilité.
Soit dit en passant il serait souhaitable que nos représentants (et non pas dirigeants, n’est-ce pas ?) prennent conscience que la notion même de durabilité est maintenant dépassée (comme le montre le philosophe et sociologue Bruno Latour dont nous conseillons vivement la lecture à nos élus si ce n’est déjà fait) et contestée par la notion bien plus efficiente de « sobriété économique» qui n’interdit pas le « développement » mais le maîtrise pour le mieux-être de la planète (et qui n’a rien à voir avec on ne sait quelle privation de confit aux pommes de terre sarladaises...).
Quant à nous, Collectif Citoyen de Souillac et Association de défense du quartier Aubugues-Timbergues de Souillac, nous ne pouvons que regretter le laconisme de l’Opposition municipale et, pour ainsi dire, son aveu d’impuissance exprimé par ces mots : « nous avons proposé tout cela en vain » ! Car il n’y a pas à s’en offusquer à moins de naïveté infantile. C’est le lot de toute minorité que d’être ignorée par la majorité au pouvoir.
Cependant nos amis de la minorité municipale devraient comprendre que l’opposition ne se manifeste pas seulement de temps en temps lors des Conseils municipaux mais aussi et peut-être surtout pratiquement, « sur le terrain » comme on dit, et comme l’ont montré les membres de l’Association Viaduc au cours de la mobilisation contre le projet de « Cité de la mode » tandis que Hervé Cheylat souhaitait que l’on n’en parlât point.
Quoi qu’il en soit nous ne manquerons pas, quant à nous, de dénoncer et de nous opposer à « la folie des grandeurs » dont, soit dit en passant, on aimerait bien que nos experts municipaux en durabilité prennent la peine de calculer l’empreinte carbone générée par chaque « projet » et en face part à la population. Nous comptons sur eux.
Ceci dit : Bonne et heureuse année à toutes et à tous !
Le printemps arrive…
Portez-vous bien !
Pour le Collectif Citoyen de Souillac ;
Pour l'association de défense du quartier Aubugues-Timbergues de Souillac :
Philippe CUBAYNES, Secrétaire Général ;
Valérie DE OLIVEIRA, Co-Présidente ;
Magaly QUATRE-SOLS, Trésorière ;
Nestor ROMERO, Adhérent et membre actif ;
Élodie ROUZIÈS, Présidente.
Je viens de lire l'interview de Michel Aimar, patron de Quercyland sollicité par J.C. Cristol pour La Dépêche. L'indignation m'étouffe. Je sais bien que disant ce que je vais dire je suis à contre-courant (une fois de plus). Mais enfin, ne voit-on pas où ce courant nous emporte ? A la catastrophe, tôt ou tard, de plus en plus tôt !
Ne sait-on pas que l'eau est en train de devenir une "denrée rare" sur terre? Que des milliards d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable ? Ne sait-on pas que les industries qui produisent tous ces matériaux, béton, ciments de toutes sortes, plastiques entrant dans la fabrication de ces gadgets, toboggans géants et autres "structures gonflables" sont particulièrement productrices de CO2 (Belle nature que tout cela !).
Ne sait-on pas que la concentration de voitures et autocars sur la route de promenade bordant la Dordogne est une productrice importante de gaz à effet de serre, cette route publique qui certains jours est "privatisée", encombrée de camions et autocars au point qu'il est difficile d'y circuler à vélo ?
Je causais il n'y a pas si longtemps avec une vieille soullagaise maintenant plus que centenaire qui, observant cette horreur dégageant des odeurs de chlore dans un vacarme abrutissant, me disait : "mais nous n'avons pas besoin de tout ça pour être heureux, moi j'ai appris à nager dans le Dordogne, là juste là où on avait installé un plongeoir rudimentaire mais qui nous suffisait bien. On se baignait dans les senteurs de la rivière, mêlées à celle des peupliers..." Moi aussi j'ai appris à nager là, "au plongeoir", et en effet on n'en demandait pas plus, l'eau de la Dordogne sentait bon...
Oh, oui, je sais bien, c'est bon pour l'économie tout ça, ce qui est faux, c'est bon pour certains qui profitent de cette économie-là mais c'est mauvais pour toutes et tous. L'idéologie de "l'économisme" fait des ravages et nous conduit à la catastrophe, à la destruction de la beauté du monde qui est une catastrophe car elle détruit l'humanité.
Oh, oui, j'entends bien l'ineffable et absolument stupide " tu veux qu'on en revienne à la bougie !" . A quoi je réponds ordinairement : oui plutôt ça que crever ! Mais plus sérieusement, pensons aux enfants qui viennent au monde en ce moment, aux jeunes en général, dans quel monde les condamne-ton à vivre ? Combien de virus, combien de "réchauffements climatiques" ; combien de débordements torrentiels faudra-t-il pour que nous acceptions de construire un mode de vie fondé sur une certaine sobriété dans tous les domaines, pour que nous refusions le pillage de ces ressources qui nous font vivre mais qui s'épuisent.
Oh, oui, je sais aussi, j'entends celles et ceux qui me disent : mais les gens aiment ça, ils en redemandent des "distractions" de cette sorte ! Oui, comme il en est qui redemandent des Macdo et sa bouffe infâme, des bagnoles toujours plus puissantes et "gadgétisées", des drogues toujours plus dures... Jusqu'à en crever!
Portez-vous bien.
N.