Un maire pédagogue

Rédigé par Nestor 2 commentaires

Bonjour tout le monde,

La Dépêche du 11/01/2022 nous informe que le maire Gilles Liébus, Jeannine Aubrun et toute l’équipe municipale (sauf, sans doute les démissionnaires !) s’occupent activement du Parc Delmas et de la Borrèze.  

Le but de cette remarquable “mobilisation” n’est autre que de créer “un lieu de déambulation et de loisirs pour les habitants et les touristes (toujours cette absurde fixation sur le tourisme dévastateur), ce pourquoi se voit sollicité le vocabulaire à prétention scientifique, hydromorphologie, hydrologie, requalification paysagère, etc. Et tout cela pour la modique somme de 800 000 euros. 

Nous avons déjà dit ici combien ce chantier nous semble non seulement inutile mais aberrant. Nous avons déjà dit qu’il y a mieux à faire que “déambuler” à “loisirs” (ce qui peut se faire sans saccager la nature comme le montrent les photos que nous avons publiées (voir ci-dessous) ce que La Dépêche, en toute objectivité, s’est abstenue de faire). 

Mieux à faire que ces “aménagements   vertueux (sic) qui permettront la renaturation (re sic) et la valorisation des berges de la Borrèze”. Mieux à faire que des “opérations de communication et de pédagogie à l’intention des habitants pour leur redonner à voir leur rivière”. 

Sans blague ! lesdits habitants sont-ils aveugles et débiles, incapables de voir le monde sans l’assistance des “pédagogues municipaux ? N’y a-t-il pas là quelque chose de l’ordre du mépris ? 

Dans une commune (comme dans tant d’autres, certes) ou la pauvreté et la précarité est le lot quotidien de tant de citoyen(ne)s, il y a mieux à faire que dilapider ainsi les deniers publics en “déambulations et loisirs”. 

Raison pour laquelle nous maintenons nos propositions pour une politique municipale alternative dont nous espérons que, dans un souci d’objectivité et d’équilibre démocratique, la Dépêche se fera un devoir de rendre compte.

Pour le Collectif :

N.

Parc Delmas : le massacre ou l'art de dilapider les deniers publics

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Inutile de faire de longs commentaires, les photos parlent suffisamment et j'ai pu constater de visu qu'il s'agit ni plus, ni moins que du massacre d'un espace encore quelque peu naturel (combien de magnifiques arbres abattus pour l'instant ?) sous prétexte de « restauration hydromorphologique du cours d'eau » et de valorisation « des milieux aquatiques et du patrimoine hydrologique ».

N'est-ce pas là se moquer du monde, jeter de la poudre aux yeux des citoyen(ne)s en brandissant des termes scientifiques que seuls les spécialistes maîtrisent alors qu'il s'agit tout simplement d'une médiocre opération de petit prestige ? Car, on le voit bien, tout cela est inutile et, s'il vous paît, combien cela coûte-t-il au contribuable ? En outre, il serait approprié que nos « scientifiques » chiffrent l'empreinte carbone, autrement dit nous fassent part de la mesure des émission de gaz à effet de serre générées par cette activité, mesure que soucieux de la santé de leurs concitoyen(ne)s ils n'auront pas manqué d'effectuer. Merci.

 

Mais voici que de retour à Souillac après quelques semaines d'absence je trouve dans ma boîte aux lettres le bulletin municipal, sobrement intitulé SOUILLAC, que je lis très attentivement. Passons sur l'éditorial de Monsieur le Maire non sans noter, toutefois, la révélation de l'énormité du travail fourni par « l'équipe municipale » tout au long de cet « été studieux » pour en venir aux projets.

Notons tout d'abord la phrase introductive et quelque peu sibylline : L'ensemble Abbatiale-Abbaye devient le point de départ de la réponse apportée aux enjeux de centralité du bourg-centre de Souillac exprimés de la manière suivante... Suivent les cinq « enjeux » auxquels nous allons revenir pour peu que nous comprenions préalablement ce que c'est que le point de départ d'une réponse (sic) d'une part et la centralité du bourg-centre (re-sic) d'autre part. Perplexité donc.

Quant aux cinq enjeux ainsi exprimés qui pourraient être revendiqués par n'importe quel élu de France et de Navarre (c'est dire leur originalité et leur pertinence), n'appellent-ils pas immédiatement la question : oui, mais comment ?

Prenons par exemple le premier de ces enjeux : revitaliser l'économie. Notons immédiatement le singulier « l'économie » qui sous-entend qu'il n'existe qu'une manière d'économie possible, celle évidemment prônée au sommet de l'État et caractérisée par la métaphore du ruissellement et celle des « premiers de cordée » auxquelles des malicieux ajoutèrent à l'occasion du covid celle des « premiers de corvée ».

Économie qu'il faudrait donc « revitaliser » ce qui n'est rien d'autre qu'un contresens car ce qui nécessite d'être « revitalisé » c'est évidemment le vie quotidienne des femmes et des hommes qui en ont besoin, les plus pauvres, les chômeurs et précaires et cela par une organisation économique autre, distributive, dont l'objectif essentiel serait la réduction des inégalités scandaleuses générées et entretenues par « l'économie de l'offre » qui, produisant du superflu, creuse les inégalités et participe amplement au saccage de la planète.

Passons également sur le « dynamiser le tourisme » sinon pour constater que certains, dont Monsieur le Maire, n'ont toujours pas compris que le bon vieux tourisme d'antan, le tourisme de masse, a fait son temps et que l'impératif premier de toute démarche d'investissement doit être désormais la réduction de la production des gaz à effet de serre et donc la réduction autant que faire se peut de l'empreinte carbone.

N.

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