Projets alternatifs pour Souillac

Rédigé par Elodie 5 commentaires

La nouvelle est d'importance : la mairie de Souillac vient de lancer une AMO (Appel à Maîtrise d'Œuvre) pour la restructuration de l'abbaye et la création d'un bâtiment "AGORA" regroupant un espace muséographique (musées et expositions, des salles de séminaires et un amphithéâtre de 300-400 places sans parler d'un hôtel-restaurant et d'un "espace de détente") (?). Tout cela dans le but assurément louable de "revitaliser l'économie, dynamiser le tourisme, aménager l'espace urbain, valoriser le cadre de vie, accroître le lien social". Pour de plus amples détails on peut se reporter à la page FB de monsieur le Maire.

Nous, ici, au Collectif Citoyen de Souillac et à l’association de défense quartier viaduc Aubugues/Timbergues ne pouvons que nous réjouir d'un projet à dominante culturelle et non plus seulement mercantile comme c'était le cas pour la défunte "Cité de la mode". Néanmoins, en attendant de pouvoir se pencher sur "l'étude de faisabilité" promise nous sommes dans le cas de formuler les observations suivantes :

Nous trouvons particulièrement approprié le choix du terme Agora qui, comme on le sait, désignait dans la Grèce antique la réunion de l'ensemble du peuple pour l'exercice de ses droits politiques puis, plus tard, l'espace public où se débattaient les questions de la "polis" c'est-à-dire de la vie de cité.

En revanche et en première approximation nous comprenons mal le projet d'un amphithéâtre de cette dimension et de salles de séminaires sans parler de l'hôtel-restaurant qui concurrencerait bien inutilement ceux qui existent déjà et qui nous semblent bien suffisants pour l'instant. A voir donc l'avis des hôteliers et restaurateurs actuels.

Par ailleurs vouloir "revitaliser l'économie", comme disent les économistes libéraux, dont la démarche conduit nécessairement à enrichir les déjà très riches (voir B. Arnaud) et à accroître les inégalités sociales en s'appuyant pour cela sur une "dynamisation du tourisme", nous paraît relever d'une vision utopique des temps qui nous attendent. Il faudra bien un jour prendre conscience (la crise actuelle devrait y aider) que le productivisme intensif d'objets inutiles (la politique de l'offre) et le tourisme de masse, cette croissance infinie dans un monde fini, nous conduisent à la catastrophe dont souffriront nos enfants et les enfants de nos enfants.

De sorte que notre réflexion nous conduit à verser au débat public les propositions suivantes : 

1- Mettre en permaculture toutes les terres disponibles de manière à raccourcir autant que faire se peut les circuits de production-distribution comme cela se fait déjà avec succès dans de nombreuses communes et qui permet la création de nombreux emplois.

2- Pour ce qui concerne l'abbaye nous sommes en mesure de proposer ce qui suit mais qui demande préalablement un peu d'histoire municipale : au cours du mandat de Jean-Claude Laval dans les années 2010, la commission culture de l'époque avait adressé un courrier à la Secrétaire générale de la FUAJ (Fédération unie des auberges de jeunesse), maillon français de « hostelling internationals » soit près de 4000 auberges dans 80 pays dont près de cent en France.

A la suite de ce courrier l'architecte en chef de la FUAJ avait été reçu à la mairie et avait visité l'abbaye. Fort intéressé il avait immédiatement proposé de mettre en chantier une étude tendant à créer une Auberge de jeunesse jointe à un centre culturel dont le thème dominant serait le surréalisme puisqu'il était averti de la tradition du passage des artistes surréalistes à Souillac et dans la région (Breton à Saint-Cyrq-Lapopie, Eluard à Beynac, Doisneau à Souillac en compagnie de René Yronde...).

Cela grâce à l'activité incessante de Pierre Betz dont on peut trouver le témoignage passionnant dans la collection complète de sa revue « Le POINT » léguée à la bibliothèque François Mitterrand de Souillac par ses descendants.

De sorte que ce projet serait ancré dans la tradition artistique de Souillac à laquelle se joindrait le rugby, le Jazz, la Dordogne et la préhistoire puisque l'on sait les trésors enfouis dans les grottes ornées des causses du Quercy. Il ne s'agit donc pas d'une idée « hors sol » mais d'un projet ancré dans l'épaisseur de notre terre.

L'architecte proposait en première analyse que la FUAJ prenne en charge la gestion de l'Auberge-Centre-Culturel-Musée en recrutant le personnel sur place et en versant une « mensualité » à la municipalité...

Hélas, pour diverses raisons et sans doute par manque de temps cette étude n'a pu être réalisée à l'époque. Nous proposons donc que ce projet soit repris car il nous paraît répondre aux exigences du moment que nous vivons tant du point de vue social qu'écologique. Rappelons à cet égard que les Auberges sont ouvertes à toute personne quel que soit son âge pour des sommes modiques comme on peut le voir sur le site de la FUAJ (https://www.hifrance.org/qui-sommes-nous).

Deux propositions que nous livrons aux Souillagais(es) sachant que le temps viendra où nous serons en mesure de proposer quelques autres initiatives susceptibles de rendre la vie un peu plus vivable pour chacune et chacun.

 

Pour le Collectif Citoyen de Souillac ;

Pour l'association de défense du quartier Aubugues/Timbergues de Souillac.

 

Élodie ROUZIÈS, Valérie DE OLIVEIRA, Magaly QUATRE-SOLS, Philippe CUBAYNES et Nestor ROMERO

Triangle de Gonesse : renoncement et cynisme de l'exécutif

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Après avoir écarté  d'un revers de main désinvlote les propositions de la Convention Citoyenne pour le climat et fait voter une dérisoire "Loi climat et résilience", après avoir affirmé sur tous les tons qu'il fallait en finir avec le bétonnage, l'exécutif et son chef décide de bétonner une partie du Triangle de Gonesse pour, comble du cynisme, développer l'agroalimentaqire et des circuits courts !

Pour plus d'informations on peut suivre le lien :

https://www.mediapart.fr/journal/france/070521/le-gouvernement-choisit-d-urbaniser-le-triangle-de-gonesse

Pour ce qui nous concerne à Souillac qu'il soit clair que nous nous opposerons à toute initiative de ce type comme nous nous sommes opposés à la Cité de la mode et avec la même énergie.

Gonesse : la ZAD s'installe

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Classé dans : Écologie Mots clés : Gonesse, agriculture, durabilité, circuits courts

 

 

 

On le voit la ZAD du Triangle de Gonesse s'installe poursuivant une lutte de dix ans car :

Défendre les terres agricoles de l’artificialisation ou contre l’accaparement par des logiques agro-industrielles, ça veut dire aussi abandonner le discours écologique abstrait qui fait de la Terre une planète à défendre : on ne peut défendre que ce qu'on aime et qu'on connaît. Une écologie radicale et concrète défend un morceau concret, ici  des habitant·es d'Île-de-France défendent leurs terres fertiles... et inspire d‘autres luttes, ailleurs !

(Un membre du comité de soutien Défendre.Habiter et habitant de la ZAD de Notre Dame des Landes)

On peut lire le texte intégral là : https://blogs.mediapart.fr/defendrehabiter/blog/120221/gonesse-triangulation-occupation-zad

 

Triangle de Gonesse : le combat continue!

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Classé dans : Écologie Mots clés : Gonesse, agriculture, durabilité, circuits courts

   Manif dimanche dernier à Gonesse contre le projet de gare en pleins champs malgré l'abandon du mégaprojet EuropaCity.

 La victoire, ce sera quand le projet de gare sera abandonné, quand la zone d’activité le sera aussiBernard Loup, le président du collectif pour le triangle de Gonesse.

Quant à Mireille Alphonse, maire adjointe de Montreuil, elle a présenté une délibértion de son conseil municipal votée le 9 décembre 2020 pour soutenir le projet CARMA (Coopération pour une ambition rurale métropolitaine et agricole).

 « Il nous faut conserver ces terres pour développer une agriculture paysanne de qualité, dotée de filières courtes, et assurer ainsi une alimentation de qualité, durable, à ceux qui en sont dépourvus », a-t-elle ajouté.

De son côté l'écrivaine Marie Desplechin a lu "Le serment de Gonesse" dont les signataires s'engagent a défendre le projet CARMA sur les 110 hectares prévues pour la gare.

Par ailleurs Francis Rol Tanguy missionné par le gouvernement a remis son rapport en juillet 2020: « Je ne comprends pas pourquoi il n’est pas publié. Le gouvernement n’a toujours pas décidé alors que j’ai formulé plusieurs propositions et scénarios ». Dont celui-ci : « Préserver des terres agricoles, éviter de nouvelles surfaces d’artificialisation des sols ; ne pas augmenter l’offre de zones d’activité dans un secteur qui compte encore beaucoup de disponibilités et à un moment de faible demande. »

N'y a-t-il pas là de quoi s'inspirer à Souillac plutôt que de persister dans l'absurde projet de "Cité du luxe" ?

                                                                                                                                                                                       

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