Des nouvelles de Tolerme
Nous venons de recevoir des nouvelles de nos amis défenseurs du Lac du Tolerme menacé par un projet délirant de mercantilisme qui n'est pas sans rappeler celui de la cité de la mode.
CR synthétique du Pique-nique Tolerme Nature du 14 Juillet 2021 au Lac du Tolerme (Pour cause d’intempéries, la rencontre s’est déroulée côté Arche du Tolerme) avec principaux échanges.
Nous avions organisé ce pique-nique afin de rencontrer la 50aine de personnes ayant rapidement répondu au 1er appel de soutien au Collectif. Une trentaine ont bravé les intempéries et de nouveaux aussi.
Nous avons eu la surprise bienvenue de voir Vincent Labarthe, pdt du Grand Figeac, avec Harry Hammerschmidt, président du SYMLAT (syndicat gestionnaire du site) accompagnés de 2 élus locaux, Mme Claudine Rigal maire de Gorses et Michel Leroux maire de Sénaillac, nous y rejoindre … ce qui a permis un premier échange d’’informations et de points de vue.
Le tour de présentation, en début de réunion, a montré combien les présents, usagers de longue date le plus souvent, étaient, quelle que soit leur origine, activités, lieu d’habitation… très attachés et sensibles au côté Naturel et paisible du Site.
En introduction, nous avons exposé l’historique de nos quêtes d’informations sur le Projet Sandaya depuis bientôt 2 ans et comment, lassés d’avoir toujours en réponse « il y aura une réunion … » nous en sommes venus à la constitution du Collectif, dont la 1ere action a été la Lettre Ouverte au Président du Gd Figeac publiée dans La Vie Quercynoise puis dans la Dépêche le 25/6 avec la promesse par Mr Labarthe d’une « Réunion Imminente ».
Vincent Labarthe rappelle comment le Projet a été « apporté » par Cauvaldor Expansion mais que Grand Figeac a en charge 78% des charges du site, et qu’il reste toujours en contact étroit avec M. Georges Directeur Sandaya.
Il redit que les 11 communes ont délibéré favorablement pour la poursuite des Etudes de Faisabilité avec une liste de « lignes rouges », comme l’accès à la Plage et au Tour de Lac… pour bien signifier que le territoire n’était pas un domaine privé mais appartenait à la Population. Il ne mentionne aucune des autres réserves émises par les Communes.
M. Labarthe annonce une date de Réunion Publique : le 1er septembre.
A la question : L’Espace Public reste-t-il public ? – les réponses restent un peu « confuses » et contradictoires. La piscine et les espaces « aqualudiques » seraient construits par Sandaya sur les actuels espaces Jeux et Toboggan. Ces espaces deviendraient payants.
Les modalités d’exploitation resteraient encore à définir => Bail emphytéotique ? ( là aussi flou total )
Pourquoi un si gros projet ? Les élus avancent que les enfants des écoles pourraient ainsi apprendre à nager. Les charges (chauffage, assurances, entretien ..) en reviendraient elles donc aux Collectivités ?
En ce qui concerne les autres espaces publics (parkings, espaces barbecues …etc ) pas de réponse .
Nous reprenons donc la carte de l’Emprise Projet Sandaya extraite d’une présentation du Projet aux Elus en 2019. Cette carte présentée agrandie et plastifiée n’est pas réfutée par les présents.
Nous y observons que les Parkings et zones Barbecues sont bien incluses dans l’emprise Projet Sandaya.
Ce point soit être absolument à la réunion publique du 1er septembre.
M. Labarthe énumère les différentes Enquêtes Publiques et Etudes obligatoires pour le Projet ( Impacts sur l’Environnement, loi Montagne, Loi sur l’Eau, Compensations agricoles pour les terrains « reclassés »…etc) au cours desquelles le public pourra donner son avis.
Nous comprenons que ces Etudes (et Enquêtes « publiques » ? ) seraient menées par le Porteur de Projet Sandaya via des Cabinets d’Etudes.>> Cela ne revient-il pas à être Juge et partie ? Le point est à éclaircir.
Pourquoi un si gros projet ?
M. Labarthe rappelle que sa principale préoccupation est l’Aménagement du Territoire, maintenir les Services publics d’un territoire qui a perdu les 2/3 de sa population. Jusqu’ici l’Agriculture y a été prépondérante, quelles solutions à présent pour y apporter de l’Emploi ? Quelles propositions ?
« Des activités à créer à l’année en agriculture, ateliers de transformation, artisans du bâtiments ?... »
Comment une structure de 2 mois peut-elle apporter de l’emploi ? Y a-t-il eu concertation et avec qui ?
Sujet délicat, chacun y va de ses idées et réflexions sur le contexte et les évolutions locales (exploitations agricoles de plus en plus grandes, fermeture contrainte de Services Publics, bagarres pour les écoles, fermetures d’hôtels, restaurants, commerces … ) «Pour le territoire on est obligé de faire quelque chose » .
Ce territoire est un Bassin de Vie à défendre, il faut protéger sa nature, son calme ... Doit-on s’aliéner pour survivre ? Ce projet nous est tombé dessus sans cahier des charges. Soit on est pris au piège, soit il y a concertation.
M. Leroux parle de faire travailler les Producteurs locaux. Lesquels ? Y a-t-il eu des études économiques ? En général la 1ere question de ces vacanciers, qui arrivent avec le coffre plein, est : où se trouve le Centre Leclerc ? VL : pour les Producteurs locaux il faut qu’on y travaille et il ne s’agit pas que de 2 mois mais Sandaya table sur 5 mois.
Certainement des gens d’ici ont envie de ce projet mais il faut aussi tenir compte des jeunes (dont beaucoup fréquentent les zones barbecues) et d’une classe plus « populaire » d’usagers sans trop de moyens, sans oublier tous ceux qui ne recherchent que le calme, en fin de journée, souvent après le travail.
Ont été également abordées les préoccupations des pêcheurs et problématiques de l’Eau ! Niveaux et température de l’eau, les cyanobactéries (suivi de l’ARS) et la dérivation du cours Tolerme, obligatoire pour la mise en conformité avec la Loi sur l’Eau, mais qui serait ici impossible.
La question finale et fondamentale :
« Peut on compter sur vous Mr Labarthe pour prendre en compte tout ce dont nous venons de parler ? »
Fin de la réunion
Et le pique eut lieu (merci Myriam pour la photo)… puis dans l’apm, une réunion de débats et d’échanges sur des sujets et idées à reprendre et approfondir.
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Projet SANDAYA Où en sommes nous?
le Projet : un camping 5 étoiles de 400 emplacements par le Groupe Sandaya sur des terrains privés se situant sur les hauteurs du lac.
Les constructions légères seront de 250 chalets environ confondus dans le paysage et 150 emplacements nus, des plantations d’arbres d’essences locales sont prévues pour dissimuler ces constructions.
Lors d’une rencontre un premier cahier des charges minimum a été posé par les élus locaux conditionnant la poursuite de l’étude d’implantation :
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La plage restera publique et libre d’accès
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Le chemin du tour du lac restera public et libre d’accès
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Les constructions devront se dissimuler dans le paysage sans dénaturer le site.
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Le propriétaire devra construire un système d’assainissement indépendant
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Le projet n’induira aucun impact sur la réserve d’eau potable que constitue le lac.
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Les emplois seront prioritairement locaux à compétence égale (saisonniers et permanents).
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Un partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et des organismes affiliés devra faire partie du projet.
L’espace aquatique actuel serait rénové par le propriétaire du camping (la Collectivité n’ayant pas la possibilité financière de l’assurer) et agrémenté d’une piscine couverte et chauffée utilisable par convention par les écoles environnantes.
L’entrée de cet espace aquatique serait payante (comme le toboggan aquatique actuel) . Un accord a été négocié pour la gratuité des habitants locaux.
A ce stade une Réunion Publique est prévue le 1er septembre à 18h30 à l’Arche du Tolerme (lieu susceptible d’être modifié si le temps ne le permet pas), afin de débattre ensemble du Projet.
A la suite de laquelle, les études règlementaires auprès des services compétents devront être lancées pour satisfaire en tout point à la règlementation de l’urbanisme et de l’environnement, études dans lesquelles des enquêtes publiques seront encore programmées.
Le chemin est long mais la concertation est indispensable. Je pense personnellement que ce projet est un bon projet de territoire et profitera à tous s’il est mené avec concertation et discernement.
Le président du Syndicat mixte du Lac du Tolerme.